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Mardi 18 juillet (J 24) :

On quitte le parking (bruyant) de notre hôtel avec plaisir, direction le lac Baïkal, plus exactement sa plus grande île, distante de 250 km. Pour info le Baïkal constitue la plus grande réserve d’eau douce au monde, sa longueur est de 630 km et sa largeur peut atteindre 80 km.

La très belle route nous permet d’atteindre l’embarcadère assez rapidement. L’île Olkhon est vraiment une île, un bac gratuit est sensé nous y emmené en 15 mn. Lorsque nous arrivons, une queue de voitures de 250 m nous précède, rien de bien méchant. Il nous faudra 5 h pour parcourir la distance. En cause, une deuxième file réservée soit disant aux habitants de l’île mais en réalité, utilisée par les grosses voitures, en d’autres termes les Russes (puants par leur attitude) pétés de tunes. Tout pour nous plaire.

Sur l’île, pas de goudron, que de la piste, en mauvais état et couverte de tôle ondulée. On arrive tout de même sur une plage superbe, 3 familles sous tente nous ont précédées. Le décor est magique.

Pour nous détendre de notre énervement au bac, un petit bain s’impose. L’eau du lac est d’une clarté d’eau minérale, sa fraicheur serait suffisante pour un bon pastis. On a du mal à imaginer que très vite (octobre/novembre) l’ensemble du lac va geler.

La nuit devrait être bien plus calme que la veille, demain nous reprendrons l’exploration de l’île.

L'hiver le lac ressemble à çà !

Mercredi 19 juillet (J 25) :

Au petit matin nous sommes réveillés par une bonne pluie, on n’est donc pas pressé pour sortir du lit.

Au petit déjeuner, des zibelines (sortes de petites marmottes) tournent autour du camion histoire de se restaurer comme il se doit.

La journée sera consacrée à la visite d’une partie de l’île, une bonne partie étant classée parc national et interdite aux véhicules. Le sud de l’île n’était couvert que d’herbes rases, le nord de forêt. La limite est si nette que l’on pense que l’homme doit y être pour quelque chose.

Nous en profiterons pour tester le camion sur des pistes bien pentues et bien dégradées. Le résultat n’est pas très folichon. Le balan occasionné par la cellule pénalise beaucoup les qualités tout terrain du véhicule. Vitesse réduite au maximum, ça passe, mais on souffre autant que les suspensions.

On se trouve un coin très sympa pour passer l’après midi et la nuit en bord de plage. Le soleil est revenu, que du bonheur.

Demain, si l’on ne perd pas trop de temps au bac on compte rejointe le village situé à l’embouchure entre le lac Baïkal et le fleuve Angara pour notre avant dernière nuit en Russie.

Jeudi 20 juillet (J 26) :

Ce matin grand beau temps pour notre retour sur le continent. On décide de revisiter le village au soleil et de refaire quelques photos. Le soleil change tout !

Le passage du bac se passe problème. En 30 mn on était passé. On en conclu donc que les nantis Russe se lèvent tard.

Retour sur Irkoutsk, mission, trouver du gaz, notre première bouteille étant déjà vide. Première adresse que nous avions, c’était un distributeur de GPL et manifestement il n’était pas très coopératif. En arrivant dans la ville, il y a trois jours, nous avions repéré un poste à essence proposant des bouteilles de gaz. Dès qu’ils ont compris que nous voulions remplir notre bouteille avec la leur ils n’ont jamais voulu nous vendre quoi que de soit. On se doutait que l’état russe avait interdit le remplissage d’une bouteille de gaz avec une autre, nous en avons eu confirmation. Il nous reste à trouver un autre vendeur (très rare en réalité) et essayer d’acheter une bouteille sans leur préciser l’usage que nous comptons en faire.

Tous ces aller/retour dans Irkoutsk hyper encombré d’objets roulant motorisés en tout genre nous ont fait perdre beaucoup de temps. Résultat on arrive au bord du Baïkal à la nuit et sous un orage impressionnant. En cours de route on a bien essayé de trouver un coin pour poser notre camion, mais tout est bouclé ou gardé. Au bout du bout on arrive à trouver un parking gardé, en bord de lac, qui nous permettra de passer une nuit tranquille, il était temps ! A côté de nous des randonneurs à pieds essayent de monter leurs tentes sous la pluie et dans le vent pendant que nous prenons l’apéro. Mais pourquoi n’ont-ils pas pris un camping car ?

Aujourd’hui normalement avant dernier jour en Russie, direction la Mongolie. Ne reste plus qu’à trouver du gaz, et tout sera parfait.

Vendredi 21 juillet (J 27)

Le gardien de notre parking nous indique que nous pouvons trouver du gaz au « magazin » tout proche. Par contre il n’ouvre qu’à 10 h. Que cela ne tienne, nous attendrons, l’occasion est trop belle. Dès l’ouverture nous sommes là, mais les bouteilles sont des sortes de camping gaz alors qu’il nous faudrait au moins une 6 kg. Nous prenons donc la route bien déçus.

En passant devant une station, on remarque un stock de bouteilles. Demi tour, je sors la tablette sur la quelle j’ai inscrit la traduction russe de « Je voudrais acheter une bouteille de gaz de 5 kg. Combien pour le Gaz ? Combien pour la bouteille ? et ça marche, nous voilà en possession d’une bouteille de propane comme recherchée. Pour ne pas se faire remarquer par la police, somme toute assez présente, on va se planquer dans les bois pour faire nos essais de transfert « Bouteille russe -> cube ». On se met assez loin du camion, si cela venait à exploser, voir photo ! Et ca marche.

30 mn plus tard je ramène la bouteille pour me faire rembourser la consigne, 7 fois plus chère que le gaz. La pompiste croyant un mauvais fonctionnement de sa bouteille me remboursa la consigne et le gaz ! La prochaine fois nous prendrons une 11 kg pour remplir notre 6 kg, ce sera plus rapide.

Nous quittons donc Irkoutsk en début d’après midi. On avait prévu d’aller aujourd’hui jusqu’à la frontière, mais du fait du départ tardif, de la route sinueuse et parfois dégradée, de la forte proportion de poids lourds, de travaux…nous nous arrêterons dans un camping typique Russe, entre Baïkal et Transsibérien, histoire de leur faire un dernier coucou.

La journée a été assez productive, on peut perdre un jour sans rien regretter.

Opération remplissage de bouteille de gaz

Samedi 22 juillet (J 28)

On quitte notre camping russe avec l’intention de dormir près de la frontière de Mongolie, le visa mongol n’est que de 30 jours, un jour de gagner ne se refuse pas.

On ne sait pas si l’internet mongol sera aussi bon qu’ici en Russie, alors patience pour la suite du voyage………