J 64 - 66 Géorgie rapidement traversée

Dimanche 27 Août (J 64)

La nuit au milieu de nulle part aura été relativement calme, samedi soir oblige. Par contre on se réveille le matin avec une gueule de bois carabinée. Étonnant car nous n’avons absolument pas bu, par contre, les prises de têtes de la veille y sont certainement pour quelque chose.

Évidemment, la veille nous n’avions absolument rien vu de ce qui nous entourait. Quelle fut notre joie de découvrir en ouvrant les « volets » que nous étions en pleine montagne, entourés de haut sommets et qu’un glacier parfaitement éclairé par le soleil nous faisait de l’œil.

Le Caucase géorgien est vraiment superbe, terrain de jeu parfait pour randonneurs et VTT. On ne pouvait pas quitter le village sans grimper sur un des petits sommets supportant une église visible du village. 500 m de grimpe à 2000 m d’altitude, ça vous met en jambe. Arrivée au sommet nous n’étions pas seuls, les nombreux taxis du village montent les touristes par une piste (pourrie), mais les efforts fournis en valaient vraiment la peine.

La Géorgie semble être un pays très musulman. C’est donc un énorme kébab qui nous servi de repas à midi accompagné d’une bière Géorgienne.

Sur la route nous sommes passés près d’un spot de parapente. Les baptêmes se succédaient rapidement. On a même assisté au décollage d’une femme en boukha, ce qui n’est pas banal. Le pilote avait eu du mal à lui ajusté son casque sous le regard attentif du mari.

Ce soir nous avions choisi un parking près d’un lac proche de la capitale Tbilissi. Mauvaise pioche, la météo étant superbe, on a l’impression que toute la ville s’est donné rendez vous au lac. Cette nuit risque d’être assez bruyante, (en Géorgie on conduit aussi vite qu’en Russie), demain on choisira mieux notre spot dodo.

Lundi 28 Août (J 65)

Effectivement la ronde des voitures sur le parking aura durée assez tard, cette journée de lundi étant certainement fériée en Géorgie.

Le sommeil est malgré tout venu, jusqu’à ce que mon instinct me réveille vers 2 h du mat, une voiture au son caractéristique d’un pot crevé tourne sur le parking et principalement autour de nous. Sa vitesse lente est aussi étonnante, ici ils ont plutôt l’habitude de laisser de la gomme au démarrage sur le bitume.

Je me lève donc pour étudier plus précisément ce manège.  Le parking est pratiquement vide à cette heure, et cette fameuse voiture a vraiment un comportement pas catholique. Elle s’arrête, repart, des jeunes en sorte, ça discute, des ombres se déplacent (point rouge des cigarettes), elle repart, se gare près de nous, repart… tout cela dure un certain temps, j’ai donc pu enfiler mon slip. Les choses s’accélèrent lorsqu’une autre voiture, tous feux éteints, quitte le fond du parking alors que la première s’était garée près d’elle, pour venir se garer près de nous. Plus de temps à perdre, pas le temps d’enfiler un pantalon, il faut déguerpir et vite, l’attaque des « bads boys » est imminente !

Pas le temps faire chauffer le Ranger non plus, marche avant et fonce, la barrière du parking était fort heureusement levée. On se retrouve donc à rouler dans la capitale, entre 2 et 3 h du mat, à la recherche d’un nouveau campement. On le trouvera sur le parking d’un immeuble, un peu zone d’ailleurs, mais le reste de la nuit sera très calme. Tout s’est bien fini, merci le 6^ème sens.

On aurait bien quitté carrément la ville, mais on avait prévu de changer les pneus arrière du camion dans la capitale. Visite donc dans le quartier « auto » de la ville. Des dizaines de vendeurs proposent des pneus chinois, par contre un gros magasin de pièces auto me propose des Michelin, livrés dans une heure. Cette attente nous laissera le temps de rechercher un monteur, sérieux et bien équipé.

Tout s’est parfaitement déroulé, et nous quittons la ville vers midi avec nos 2 pneus arrière neufs. Dès le premier ralentisseur passé, la sensation d’avoir un autre véhicule nous est venu. Le comportement du camion est tout à fait différent, plus stable, moins sauteur… deux regrets, ne pas les avoir changés plus tôt et les 4, quant à faire.

On reprend donc la route vers la mer noire, la possibilité de camper sur la plage (histoire de changer des parkings), nous a donné la force d’avaler les km.

Apparemment le spot est parfait, si la météo se maintient au beau, demain pourrait être une parfaite journée de récupération, après tous les événements des jours précédents.

Mardi 29 Août (J 66)

Si l’on exclut la présence de chien relativement sonores, la nuit a été d’un calme absolu.

Pluie pendant la nuit. Pluie et orage le matin. Dimanche et lundi les camions n’ont pas roulé, donc pas question de passer la frontière aujourd’hui. Malgré la météo nous restons donc en bord de mer, bien à l’ abri, à regarder l’orage qui se déchaine sur la mer. Les dauphins sont venus faire quelques apparitions devant nous, pas du tout gênés par les éclairs et le tonnerre.

En milieu d’après midi le soleil est de nouveau présent ce qui nous permettra de profiter comme il se doit de la plage.

Notre plage est vraiment très peu fréquentée, par contre, à 4 km, une plage plus touristique ressemble à s’y méprendre à une plage de la côte d’azur, mystère ?

Depuis notre arrivée en Géorgie nous avons remarqué une forte présence policière. Rien à voir avec les corrompus russes. Ceux là sont présent pour verbaliser les contrevenants, et il y en a à la pelle. On les a vu rattraper un bolide qui nous avait doublé avec ligne continu (cela ne nous choque même plus), et le moins que l’on puisse dire est qu’ils ont des chevaux sous le capot… et l’envie de bien faire leur boulot.

Demain nous devrions passer en Turquie. On n’aura passé que 3 jours sur la route en Géorgie, on aurait peut être pu faire plus mais nous ne sommes pas assurés dans ce pays, tout comme en Mongolie mais on ne le savait pas, et l’on préfère tirer au plus court.