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J 46 - 50 Cap à l'ouest... par la Russie.
Mercredi 9 Août (J 46)
On dit un nouvel adieu au lac Baïkal et c’est sans soucis que nous rejoignons le concessionnaire Ford de Irkoutsk, malgré une circulation toujours aussi dense.
Dans les guides on présente ces grandes villes russes comme très agréables. Comment peut-on apprécié un lieu où la circulation est si débile ? Un beau site entouré d’une 4 voies et de 15 feux rouges devient instantanément affreux.
Quoi qu’il en soit « Maps Me » nous guide jusqu’au parking de « Ford Center ». Toujours armé de mon traducteur électronique me voilà prêt à expliquer notre anomalie d’AD Blue, qui a d’ailleurs disparue par miracle.
On nous présente le chef d’atelier qui parle anglais, et qui comprend très vite de quoi il s’agit. Un rapide scan (avec la fameuse valise) de l’ordinateur de bord confirme le fait que tout est rentré dans l’ordre. Le problème est sans doute venu du mauvais gazole que l’on utilisait en Mongolie. Filtre à particule et capteurs de pollution on sans doute perdu leur pouvoir et ont déclenché la panne. Pour le mécano : « You can go, all is OK ».
On apprendra qu’en Russie les voitures n’ont pas d’AD Blue à l’exception des Mercedes, Porsche… et des camions Kamaz. On nous confirmera également qu’en Russie la garantie n’est applicable que sur des véhicules vendus dans le pays. Tout cela n’est pas fait pour nous rassurer, mais puisque nous n’avons pas choix « wait and drive ».
Sur la route la circulation n’a pas changé, les conducteurs non plus. Avec le mauvais temps que nous avons eu aujourd’hui, il fallait s’accrocher !
Campement ce soir en bord de rivière, pourvu qu’elle ne grossisse pas trop avec les pluies !
Un joli coin pour dormir
Jeudi 10 Août (J 47)
Pas de problème d’inondation, ce matin le beau temps est de retour.
Les km défilent vite, depuis la Mongolie, les routes russes nous paraissent meilleures. De plus la circulation nous semble très légère aujourd’hui, voitures et camions se font rares. Nous aurons l’explication de ce phénomène au moment ou nous voudrons faire le plein. Toutes les stations sont à sec de gazole, et il nous reste 80 km d’autonomie. On a l’impression de se faire engueuler par des « Niet gazole » à chaque fois que l’on s’arrête devant une pompe. Encore un problème à résoudre. Beaucoup de camion sont apparemment en attente devant les pompes. On vise une ville assez grande avec la ferme intention de faire toutes les stations. Si la chance ne nous sourie pas, nous serons bloqués une fois de plus. Elle nous aura souri et nous avons pu tout de même continuer notre route, on verra demain si la situation s’est débloquée, en ce moment nous faisons un plein par jour.
A midi, en sortant du resto, les serveuses on insister pour se prendre en photo devant le camion avec moi. Je me demande encore ce qui les subjuguait à ce point, de l’homme ou de la machine ?
En bord de route on repère une station de remplissage de bouteille de gaz. Une fois de plus grâce à un gars qui parle anglais nous pourrons remplir nos deux cubes à partir d’une bouteille de 13 kg.
Ce soir nouveau spot dodo de rêve en bord de petit lac, moins calme que dans le désert mais on ne se plaint pas.
Vendredi 11 Août (J 48)
Les km déroulent dans un décor assez monotone, nous en avons un peu marre de ce genre de routes. La voiture semble fonctionner sans problème, nous avons donc décidé de quitter le grand axe que nous avons déjà parcouru d’ailleurs, pour descendre plus au sud et nous rapprocher de l’Altaï par la route que nous aurions du prendre en sortant par l’ouest de la Mongolie. Ce sera un Aller/retour dans les montagnes mais cela nous consolera un peu de ce que nous avons manqué. De beaux lacs et de belles montagnes à découvrir, cela nous changera de la plaine et de la steppe.
Ce soir dodo dans un petit village à 4 km à l’écart de la grande route, un village typique de la Russie profonde.
Samedi 12 août (J 49)
Encore un bel orage pendant la nuit, sous la tente on serait sorti bien humide.
On quitte donc la route transsibérienne pour se diriger vers l’Altaï. La circulation est beaucoup moins dense et on a même eu droit à une autoroute, sauteuse certes, mais autoroute tout de même.
Depuis quelques jours nous voyons en bord de route des tas de girolles à vendre. On a bien essayé d’y résister mais aujourd’hui nous avons craqué. Une tuerie, accompagnée d’une de nos dernières bières mongoles.
Le décor a bien changé, plus vallonné, plus boisé. Ce soir nous campons près d’un lac, creusé par une ancienne carrière. 100 m de profondeur en son milieu. Des clubs de plongée viennent ici pour peaufiner leur entrainement. Équipés comme des pros, combinaisons étanches, équipements hi tech, 3 compresseurs tournent en permanence. Étonnant de voir tout cela en pleine forêt.
Demain nous devrions séjourner près du 2ème plus beau lac de Russie (70 km de long, 3 km de large, 300 m de profondeur), le lac Teletskoye, le premier étant bien entendu le Baïkal.
Radar et voiture de police factice.
Dimanche 13 Août (J 50)
La route menant au lac était pourtant une route importante. On s’est tout de même fait plus de 100 km de route non goudronnée. Avec les pluies, notre véhicule ressemble de plus en plus à une motte de terre.
Le lac Teletskoye est vraiment très agréable même s’il est énormément touristique. Un camping minimaliste (pas de douche et WC dans la cabane au fond du terrain) nous permet de dormir près de l’eau.
Histoire se dégourdir les jambes on grimpe au belvédère au dessus du village afin d’admirer le panorama. Des touristes russes nous félicitent pour être venus de si loin en « machine ».
La montée n’était très longue mais nos jambes en garderont un vif souvenir. La voiture n’est pas le meilleur moyen pour entretenir une forme physique.
Effet de la Vodka ou tremblement de terre ?