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J 55 - 58 La route, toujours la route
Vendredi 18 Août (J 55)
Pas grand chose à dire aujourd’hui. Retour de la circulation, retour des pilotes bravant la mort à chaque dépassement, traversées de très grandes villes encombrées comme Barnaul. On décide de quitter la route principale pour une route secondaire. La circulation est quasi nulle, par contre l’état de la route ne nous permet pas de dépasser les 60 km/h, on ne peut pas tout avoir.
Pas grand chose à voir non plus. Beaucoup d’agriculture, des champs cultivés jusqu’à l’horizon, par contre les animaux en liberté se font rares.
Le camping sauvage est une institution en Russie, on peut vraiment se poser n’importe où. Pour le campement de ce soir on essaye de trouver malgré tout un coin sympa, on le trouve près d’un lac, mais au bout d’un chemin couvert d’ornières et de boue. On espère qu’il ne pleuvra pas cette nuit car la sortie risque d’être folklorique, la voiture toute propre risque de ne plus l’être du tout !
Samedi 19 Août (J 56)
Par chance il n’a pas plu, à 8 h 30 nous étions déjà sur la route prêts à bouffer du km. Pour rejoindre la nationale nous roulons à 10 km/h sur une route totalement défoncée par les camions qui l’empruntent pour rejoindre le Kazakhstan. Heureusement le supplice n’aura duré que 50 km.
Hier je notais la rareté des animaux dans le coin. Aujourd’hui nous avons assisté à un combat de 2 taureaux en bord de route, au milieu de nombreux males hurlant à plein poumon, impressionnant. Le plus faible des male, poussé par le plus fort a fini sa course contre le côté droit du véhicule juste devant nous. La voiture a été vraiment très cabossée, contrairement au taureau qui n’avait rien. On peut dire que nous avons eu de la chance, le conducteur touché ne peut pas en dire autant contrairement à son garagiste ou son vendeur de voiture.
Une fois la nationale atteinte, les km s’enchainent sans trop d’intérêt mais pas sans une attention permanente.
Ce soir campement en pleine campagne, après l’agitation de la route, se retrouver au calme fait le plus grand bien. Nous en profitons pour boire une bière à la santé de Nicolas (le fils de Claudine) qui fête aujourd’hui ses 39 ans.
Un petit coucou de la rivière Ob aux cruciverbistes.
Dimanche 20 et lundi 21 Août (J 57 et 58)
Les jours se suivent et se ressemblent. Pour éviter de refaire la même route qu’à l’aller, nous bifurquons à droite, sur une départementale. La circulation est beaucoup moins forte, le paysage beaucoup plus sympa, par contre la qualité de la route est très changeante. On peut rouler à 110 comme à 10 km/h, les pièges sont nombreux et la moyenne s’en ressent évidemment.
Nous avons traversée des régions de lac superbes, des zones agricoles capables de nourrir la Russie toute entière mais également des régions industrielles immenses, hyper-polluée, à tel point que les collines environnantes n’avaient plus aucun arbre, les rivières coulaient rouges… en clair, rien de bon pour la planète.
Contrairement à l’aller il nous semble que la route retour est bien plus longue. Certes on fait de petits écarts de route, mais la motivation de découvrir des horizons nouveaux n’y est plus.
Hier soir nous étions au bord d’un lac, ce soir en pleine forêt, les campements sont obligatoirement sauvages puisqu’aucun camping n’existe dans la région. Nous nous ravitaillons toujours en eau aux fontaines dans les villages, super pratique.
Demain nous devrions quitter la route déjà empruntée pour descendre vers le sud, direction la Géorgie.
